« … Alors on déploie la nappe, et sur cet espace ainsi créé au sol, on installe la gourmandise première : couleur et texture, le fait pictural lui-même.
La nappe est un geste circulaire qui invite le spectateur à entrer et à participer - à l’instar du tableau de Manet, elle en reprend notamment sa longueur, 2m 60, et le titre suggère ce lien possible.
La peinture se met en scène et se présente sous la forme de coupelles de papier huilé, proche du papier sulfurisé utilisé en cuisine.
La gourmandise première s’autoalimente : le contenant fait contenu, le contenu fusionne avec son contenant en un unique objet de désir.
L’envie
est
insatiable : cuivre, charbon, graines végétales… gourmandises et
dépendances. La coupelle est ouverte, puits sans fond. Coupelle ouverte :
que les ressources puissent revenir à leur sol, à leur source.
Les gestes picturaux, variations graphiques infinies et singulières de petites boucles, sont autant de gourmands qui colonisent, s’attachent, se multiplient, en boucles invasives, inassouvies.
Qui dévore qui ? … »
Un déjeuner sur l’herbe est une installation composée de 13 pièces déposées sur couverture de feutre - Chaque pièce est réalisée aux markers à l’huile et/ou acrylique sur papier huilé et matériaux divers –
L’ensemble, au sol, mesure 260 cm de diamètre
![]() | |
Espace Mably, Bordeaux, août 24, aux côtés de Philippe Doberset |
![]() |
Espace d'art contemporain, Royan, nov.23 |